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Paire de verrières à personnage : Notre-Dame de Lourdes, Sainte Madeleine (baies 4 et 10)
France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Castelnau-Tursan
Baie 10 : sainte Madeleine (détail).
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Verrière 4 (Notre-Dame de Lourdes) en 1991, avant "restauration".
Maisonnave Jean-Philippe, Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental des Landes
Historique
La verrière de Notre-Dame de Lourdes portait, avant sa récente dénaturation, la date 1874 et la signature du Toulousain Louis-Victor Gesta (1828-1894, actif à partir de 1852), également auteur d'une paire de verrières dans l'église voisine d'Arboucave. Le vitrail de Sainte Madeleine, quant à lui, n'est pas signé, mais le fait que son carton ait été remployé par Gesta deux ans plus tard (1876) pour la chapelle Saint-Libéral à Brive-la-Gaillarde (réf. IM19001237) et à une date inconnue pour l'église Notre-Dame de Courçon en Charente-Maritime (réf. IM17003247) confirme son attribution au verrier toulousain.
Les deux verrières sont mentionnées dans l'inventaire de février 1906 sous le n° 79 : "Deux vitraux, Ste Marie-Madeleine et N.D. de Lourdes, revendiqués par la famille Descorps Jean à Castelnau". Le donateur peut être identifié au laboureur Jean Descorps (Castelnau-Tursan, 23 avril 1818 - après 1889), époux en 1848 de Marthe Clèdes (1825-1875), ou bien à leur fils, également prénommé Jean, né à Castelnau le 14 août 1851 et marié en 1877 dans l'église du bourg avec Jeanne Duplantier.
Si la verrière de Notre-Dame est logiquement placée près de l'autel de la Vierge dans le collatéral, la relégation de celle de Sainte Madeleine, patronne de la paroisse et de l'église, au fond du même collatéral, est plus surprenante, alors que de simples verrières décoratives occupent les baies du chœur. De fait, le vitrail magdalénien a certainement été retaillé et réduit, comme le montrent, d'une part, le remontage approximatif du cartel nominatif en partie haute, et de l'autre le remploi d'éléments provenant de cette verrière (les extrémités du même cartel, une corniche et deux panneaux à faux damas bleu) au sommet de la verrière du Couronnement de la Vierge, d'un tout autre style, qui lui fait face dans la nef. Ces remaniements ont sans doute été réalisés en 1978 par le verrier André Strauss, de Malaussanne (Pyrénées-Atlantiques), qui a apposé sa signature sur le vitrail de l'Ascension, pendant du Couronnement.
Quant à la verrière de Notre-Dame de Lourdes, elle a subi entre 1991 et 2010 un remaniement plus important encore, qui a supprimé le fond naturaliste (la grotte de Lourdes) dans lequel s'insérait la figure, ainsi que la signature du verrier et la date (comme pour le Saint Louis du même Gesta à l'église voisine de Lacajunte, refait en 1976 par André Strauss) ; seules subsistent l'effigie de la Vierge - dont le visage a été grossièrement repeint et les plis des vêtements surlignés -, l’inscription qui la surmonte et la bordure polychrome. La verrière ayant perdu sa signature avant 2010, les deux œuvres de Gesta ne sont pas attribuées dans le seul ouvrage qui les mentionne, Le vitrail dans les églises des Landes (1850-2010).
Détail de l'historique
Description
Baies libres en plein cintre raidies originellement par une barlotière et quatre ou cinq vergettes. Les verres sont teints dans la masse (bordure), peints (figures) ou imprimés (faux damas de la baie 10).
Galerie d'images 4
Verrière 4 (Notre-Dame de Lourdes) en 1991, avant "restauration".
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe, Maisonnave Jean-PhilippeLocalisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Castelnau-Tursan
Milieu d'implantation: en village